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SEM Saïd Moussi, nouvel Ambassadeur d’Algérie en France, à la Grande Mosquée de Paris

Dernière mise à jour : 20 sept. 2023



Le recteur Chems-eddine Hafiz a eu l’honneur de recevoir SEM Saïd Moussi, nouvel Ambassadeur d’Algérie en France, avec lequel il a échangé sur les questions d’intérêts communs.


Cette rencontre fraternelle a été l’occasion de réunir les imams détachés, les responsables de lieux de culte, des intellectuels, médecins, entrepreneurs et réseaux associatifs investis dans le renforcement des liens entre la France et l’Algérie.







Mot d’accueil de Maître Chems-eddine Hafiz

Recteur de la Grande Mosquée de Paris


mercredi 7 septembre 2022


Monsieur l’Ambassadeur,


Mesdames, Messieurs,


Chers amis,


Nous avons aujourd’hui le privilège, la joie et l’honneur d’accueillir Son Excellence Monsieur Saïd Moussi, Ambassadeur d’Algérie en France, à l’occasion de sa première visite de courtoisie à la Grande Mosquée de Paris.


Monsieur l’Ambassadeur,


Je tiens personnellement à témoigner de ma plus grande considération à l’égard de votre engagement pour l’Algérie et pour sa relation féconde avec la France.


Permettez-moi de vous adresser, une fois encore, mes sincères félicitations pour votre nouvelle et prestigieuse mission.


J’ai réuni pour votre première visite quelques membres éminents de notre communauté, dont nombre d’entre eux sont déjà vos amis.


Votre présence en ces lieux s’inscrit dans l’histoire de la Grande Mosquée de Paris, son passé et son avenir.


Depuis sa création, la Grande Mosquée de Paris n’a cessé d’entretenir et d’affermir sa relation privilégiée avec l’Algérie.


Lorsque je suis arrivé à la tête de cette institution, il m’est apparu comme une totale évidence de renforcer et de développer ce lien historique, affectif et créatif.


Immédiatement après mon élection, en janvier 2022, j’ai eu l’insigne honneur d’être reçu par Monsieur le Président de la République Algérienne, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, et par Monsieur Youcef Belmehdi, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.


À cette occasion, j’ai reçu des conseils éclairés sur des sujets aussi importants que la prévention de la radicalisation.


De retour à Paris, j’ai alors publié, avec les imams détachés d’Algérie, un fascicule intitulé Les 20 recommandations pour la prévention de la radicalisation, rappelant que l’expérience de l’Algérie devait apporter des solutions contre ce fléau qui touche la France.


Ainsi, Monsieur l’Ambassadeur, je suis reconnaissant et habité par les efforts sans faille et sans réserve de l’État Algérien pour soutenir la Grande Mosquée de Paris, et à travers elle notre communauté et tous les musulmans de France.


Je l’ai dit, les fondations de cette honorable institution résident à la fois en France et en Algérie.


J’entends les préserver et les renouveler.


La Grande Mosquée de Paris, dans son domaine de compétence, je le crois profondément, peut inventer les passerelles qui, demain, s’étendront entre l’Algérie et la France, pour la prospérité et l’amitié des deux pays.


Depuis de nombreuses années, un lien essentiel nous relie à l’Algérie : je veux parler des imams détachés à la Grande Mosquée de Paris par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs.


Au quotidien, au sein de nos mosquées, et partout en France, ces hommes ainsi que les femmes mourchidates soutiennent nos coreligionnaires dans leur parcours religieux comme dans les difficultés de la vie.


Ces imams sont venus en France avec l’islam que nous connaissons en terre d’Algérie.


Je parle d’un islam érudit et humaniste, tourné avec patience et sagesse vers la recherche de la connaissance et vers le bien de l’autre.


L’islam algérien, celui de nos aïeux, celui d’Ibn Badis, de l’Emir Abdelkader, de cheikh Larbi Tébessi ou encore d’Abderrahmane El-Djilali, est celui qui engage un dialogue serein avec tous les cultes, c’est celui qui sauve, au XIXe siècle, des chrétiens persécutés à Damas par une horde d’extrémistes.


C’est un islam d’intelligence et de paix.


À l’heure où tous les regards se tournent vers notre religion, cet islam transmis par nos imams, cet islam qui nous guide vers la lumière de la foi et non l’ombre de la colère, qui ne verse pas dans la politique mais enseigne l’éthique, qui ne juge pas mais accompagne avec patience et miséricorde, représente l’islam véritable dont la France a besoin.


Il est le plus adapté à la société et à la République françaises.


J’en suis convaincu et le clame avec force.


Fort de cette conviction, j’ai entrepris, avec les imams, une réflexion nécessaire et concrète sur l’islam dans la société d’aujourd’hui, qui ne tourne le dos à aucun défi.



C’est aussi grâce au travail de ces imams que la Grande Mosquée de Paris a ouvert cinq annexes de son institut de formation des imams sur le territoire français, où ils prodiguent désormais leur précieux enseignements.


Je tiens à les remercier pour leur dévouement, et à travers eux l’État Algérien pour son soutien inestimable.


Ainsi, nos liens avec l’Algérie ne s’expriment pas seulement par les mots et avec le cœur.


Ils se matérialisent par des projets concrets qui résonnent parfaitement avec les devoirs de cette institution religieuse.


Parmi ces missions, scellées avec nos valeurs religieuses, résident notamment la générosité et la solidarité.


Au plus fort de la pandémie de Covid-19, la Grande Mosquée de Paris a soutenu financièrement l’envoi d’équipements médicaux à Alger.


Lorsque les feux meurtriers ont touché l’Algérie, il y a un an, la Grande Mosquée de Paris s’est mobilisée en lançant une collecte de dons.


Ces deux exemples parmi d’autres reflètent la raison d’être de cette institution.


Comme vous le savez, la Grande Mosquée de Paris est la maison de tous les musulmans, par ailleurs ouverte à toutes celles et ceux qui, non musulmans, désirent découvrir l’islam.


Elle est un foyer, plein de vie et d’idées, où je veux accueillir, en particulier, notre jeunesse.


Je peux vous dire toute mon émotion au souvenir des jeunes que nous avons aidé durant les mois si difficiles de la pandémie, comme à ceux avec qui nous avons célébré certains moments de joie et de fraternité.


Je tiens à exprimer ma plus profonde reconnaissance à Monsieur le Président de la République Abdelmadjid Tebboune d’avoir soutenu cette dynamique généreuse et vertueuse, fondée sur l’idée que la réussite de la jeunesse Algérienne en France, y compris dans ses dimensions spirituelles, est une chance pour les deux rives de la Méditerranée.


C’est ainsi qu’en ces lieux Monsieur le Président de la République a offert un iftar aux étudiants Algériens de France durant le dernier mois de Ramadan, et qu’il a ensuite, au mois de juin 2022, invité la Grande Mosquée de Paris à envoyer une délégation d’une cinquantaine de nos jeunes afin d’assister à l’inauguration des Jeux Méditerranéens d’Oran.


Le 22 avril 2022, Monsieur le Président de la République Algérienne nous a offert la possibilité inédite de diffuser, sur huit chaînes de télévision algériennes, la prière de joumou’a en direct de la Grande Mosquée de Paris.


La retransmission a été extrêmement bien accueillie en Algérie.


J’ai récemment revisionné ces images.


J’y ai vu la ferveur des milliers de fidèles, la beauté de l’art islamique au cœur d’une plus belles villes du monde, ainsi que la dignité et la qualité du discours de nos imams.


Monsieur l’Ambassadeur,


Chers amis,


Ces images ont renforcé ma volonté de défendre, avec vous, les richesses humaines et spirituelles de l’Algérie, qui s’élèvent si hautement vers l’universel qu’elles écriront une part, vivante, vitale, du futur de la France.


À titre plus personnel, cher Monsieur l’Ambassadeur, dans votre noble mission, sachez que la Grande Mosquée de Paris sera à vos côtés et qu’elle contribuera pleinement à notre objectif commun de valoriser tout ce que l’Algérie peut apporter à la France et au monde.


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