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Sabil al-Imam, éclats spirituels de la semaine (n°29) - L'éducation des croyants par le Prophète de l'Islam

Dernière mise à jour : 29 juil.



L’erreur contribue à façonner nos modes de vie, l'environnement ainsi que l'éducation exercent aussi une influence directe sur le comportement humain. Cependant, cette influence n'exonère pas l'individu de la possibilité de faillir ou de commettre des fautes. À cet égard, le Prophète SAWS a déclaré, comme le rapporte Anas ibn Malik, (qu'Allah l'agrée) : « Tous les fils d'Adam sont sujets à l'erreur, et les meilleurs de ceux qui commettent des erreurs sont ceux qui se repentent » (rapporté par Ibn Maja).


Ces erreurs se produisent dans nos foyers, nos rues, nos écoles, nos lieux de travail, et même dans nos mosquées. Le Prophète SAWS, par la noblesse de son caractère, abordait les erreurs des autres avec douceur et sagesse, qu'il s'agisse d'un musulman, d'un chrétien, d'un juif, d'un fils, d'un père, d'un jeune, d'un vieillard, d'un citadin ou d'un bédouin. Il corrigeait les erreurs de chacun avec une grande souplesse, quelle que soit leur situation ou leur statut, dans le seul but, que ces erreurs ne se reproduisent plus.


À l'ère que nous traversons, nous sommes pleinement conscients de notre propension à commettre des erreurs, en grande partie en raison de l'absence, voire de la totale carence, de l'application de la bonne conduite et de l’approche prophétique dans notre quotidien.


Comment, dès lors, le Prophète SAWS abordait-il et corrigeait-il les erreurs ?


Le Prophète SAWS, en tant qu'éducateur de l'Humanité, a déployé une méthodologie délicate pour rectifier les erreurs. Son approche se caractérisait par une pluralité de méthodes, chacune adaptée aux diverses fautes commises par les individus.


Dans cet article, nous aborderons certaines des approches employées par le Prophète, SAWS pour corriger les erreurs.


Sa Bonté et sa clémence, SAWS


Un jour, Salama ibn Rajul vint voir le Prophète (paix et salut soient sur lui), terrifié, en disant : « Je suis perdu. » Le Prophète SAWS lui demanda : « Qu'est-ce qui t'a conduit à cette situation ? » Salama répondit qu'il avait eu des relations conjugales avec sa femme en plein jour de Ramadhan alors qu'il jeûnait. Le Prophète SAWS ne le réprimanda pas et lui demanda : « Disposes-tu d’un esclave à affranchir, en expiation de ce que tu as fait ? » Salama répondit que non. Le Prophète SAWS poursuivit : « Peux-tu jeûner deux mois consécutifs ? » Salama répondit de nouveau non, expliquant que c'était précisément à cause du jeûne qu'il avait succombé à son désir, une sorte de maladie l'empêchant de se retenir. Le Prophète SAWS lui demanda alors : « Trouves-tu de quoi nourrir soixante pauvres, chaque pauvre recevant un quart de sa’a de blé ou autre chose ? » Salama répondit encore par la négative. Le Prophète SAWS resta silencieux un moment.


Peu après, un compagnon apporta un panier de dattes au Prophète SAWS, contenant environ quinze sa’a, pour qu'il les distribue en aumône. Le Prophète SAWS demanda : « Où est celui qui a posé la question ? » Salama répondit : « C’est moi. » Le Prophète (paix et salut soient sur lui), lui dit alors : « Prends ces dattes et nourris-en ta famille. » Rapporté par Boukhâri et Mouslim. 


Cet homme, selon les principes religieux, avait commis une faute grave et devait expier son erreur par l'une des trois méthodes mentionnées dans le hadith. Cependant, c'est ici que se manifeste toute la bienveillance et le pardon du Prophète SAWS. En trouvant une issue pour cet homme, le Prophète SAWS lui a non seulement permis de réparer son erreur, mais également de subvenir aux besoins alimentaires de sa famille. Quelle immense preuve de bienveillance du Prophète (paix et salut soient sur lui) !


Quelle immense miséricorde de la part du Prophète Mohamed SAWS d'avoir permis à cet homme démuni de retourner chez lui heureux ! Quel magnifique enseignement pour les éducateurs, qui peuvent s'inspirer de cette sagesse lorsqu'ils sont confrontés aux erreurs et aux fautes des autres. Telles sont les nobles qualités de notre Prophète Mohamed SAWS.

 

Sa Douceur, SAWS


Un jour, un bédouin entra dans la mosquée et se mit à uriner. Les compagnons du Prophète Mohamed SAWS s'écrièrent : « Arrête, arrête ! », et selon une autre version, « les gens le réprimandèrent sévèrement ». Mais le Prophète SAWS intervint et dit : « Ne l'interrompez pas, laissez-le. » Ils le laissèrent donc finir. Ensuite, le Prophète SAWS l'appela et lui expliqua avec douceur : « Ces mosquées ne sont pas destinées à cela, elles ne conviennent ni à l'urine ni à toute sorte de saleté. Elles sont consacrées à l'évocation d'Allah, à la prière et à la lecture du Coran. » (Rapporté par Mouslim)


Cette réponse toute en douceur et en compréhension, illustre la patience et la sagesse du Prophète Mohamed SAWS, même face à des situations provocantes.


On observe comment le Prophète Mohamed SAWS veillait à protéger cet homme de tout désagrément, craignant qu'une interruption brusque de son acte (le fait d’uriner) par ses compagnons ne soit cause d’agacement. Le Prophète (paix et salut soient sur lui) leur ordonna même de le laisser terminer, bien qu'il se trouvât dans l'enceinte sacrée de la mosquée. Ensuite, avec une grande délicatesse, il appela l'homme pour lui expliquer la Sainteté de la mosquée, lui enseigner le comportement approprié et corriger sa faute.


Cette attitude du Prophète SAWS illustre parfaitement sa bienveillance et sa sagesse, éduquant toujours, avec patience et compassion.

 

Sa Patience et sa Tolérance, SAWS


Un autre aspect de la patience et de la tolérance du Prophète Mohamed SAWS, se manifeste dans sa manière de traiter l'ignorance et la rudesse de certains individus.


Un jour, un bédouin s'approcha du Prophète SAWS, saisit son manteau et le tira violemment. Anas (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte : « J'ai vu la marque laissée sur le cou du Prophète par la bordure de son manteau, tant la traction était forte. » Le bédouin dit alors : « Ô Mohamed, donne-moi de la richesse d'Allah que tu détiens. » Le Prophète SAWS se tourna vers lui, sourit et ordonna qu'on lui donne quelque chose.


Dans un autre récit, le bédouin dit au Prophète : « Donne-moi de la richesse d'Allah que tu détiens, car tu ne donnes pas de ta propre richesse ni de celle de ton père. ». Le Prophète SAWS se tourna vers lui, sourit, puis ordonna qu'on lui accorde ce qu'il demandait.


Cette anecdote illustre parfaitement la patience et la tolérance du Prophète Mohamed SAWS, qui, même confronté à la rudesse et à l'ignorance, répondait avec bienveillance et générosité.


Dans cette situation, le Prophète Mohamed (paix et salut soient sur lui) a combiné patience et tolérance face à l'impolitesse et à la rudesse du bédouin, tout en faisant preuve de bienveillance, à son égard. Il lui a, non seulement témoigné de la bienveillance, mais a également ajouté un sourire et même un rire à cette scène. Par cet exemple, il nous enseigne comment supporter les erreurs des ignorants et éviter de répondre aux offenses par des offenses, en choisissant plutôt de répondre au mal, par le bien.


Son Pardon, SAWS


Lors de la conquête de La Mecque, la tolérance de l'Islam s'est manifestée de la manière la plus éclatante à travers la personne du Prophète Mohamed, SAWS. Il s'adressa à ceux qui l'avaient violemment persécuté, les Qurayshites, en leur demandant : « Que pensez-vous que je vais faire de vous ? » Ils répondirent : « Du bien ; tu es un frère noble et le fils d’un frère noble. » Le Prophète SAWS, choisissant le pardon, leur dit alors : « Allez, vous êtes libres ! »


Quelle immense tolérance et quelle compassion, alors même qu'il avait le pouvoir de se venger !



*Article à paraître dans le n°29 de notre magazine Iqra.



 

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