Troisième partie
Après avoir évoqué en détail les manifestations de la sollicitude pour le Noble Coran à l'époque du Prophète Mohammed, paix et bénédictions soient sur lui, et comment le Texte fut consigné grâce à divers supports écrits, le 31 TROISIÈME PARTIE préservant ainsi dans les lignes et les poitrines, explorons maintenant la suite de notre histoire exceptionnelle au temps des premiers Califes bien-guidés.
Pendant la période du premier calife, Abou Bakr As-Siddiq
Une fois que le Bien aimé parti à la rencontre de son Seigneur, le premier calife Abou Bakr As-Siddiq, qu'Allah soit satisfait de lui, lui succéda.
De nouveaux événements se sont produits et des incidents graves ont eu lieu, notamment la bataille d'Al-Yamama, au cours de laquelle de nombreux récitateur ont été tués. On dit que sept cents compagnons y ont perdu la vie, voire plus.
Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, craignait pour le Noble Coran préservé dans les poitrines de ces récitateurs tués, tout comme il craignait pour le Coran écrit, en raison de sa sagesse et de son ingéniosité bien connues. Il suggéra alors au calife Abou Bakr As-Siddiq de regrouper le noble Coran dans un seul livre. Le calife hésita et lui dit : "Comment pouvons-nous faire quelque chose que le Messager d'Allah, paix et bénédictions soient sur lui, n'a pas fait ?" Omar qu’Allah l’agréé répondit : "Par Allah, c'est une bonne chose." Il persista jusqu'à le convaincre, puis ils demandèrent à Zaid ibn Thabit, qu'Allah les agrée tous, de suivre le Coran préservé dans les poitrines et les lignes afin de le regrouper dans un seul livre.
Zaid ibn Thabit était un compagnon estimé, très aimé du Prophète ﷺ, qui l'avait adopté et l'avait nommé Zaid ibn Mohamed. Un verset coranique révéla son nom mentionné dans la sourate Al-Ahzab, verset 37. Il était l'un des compagnons les plus éduqués, voire le plus instruit, et le Prophète ﷺ le sollicitait auprès des rois en dehors de la péninsule arabique en raison de son éloquence et de sa rapidité à apprendre les langues. On dit que le Prophète ﷺ lui demanda d'apprendre le syriaque et qu'il l'apprit en seulement dix-sept jours. Il se souciait de la préservation de la révélation par l'écoute, et le Prophète l'envoyait à chaque révélation pour qu'il l'écrive. Il était au courant de ce qu'on appelle "la dernière révision" la dernière lecture du Coran auprès de l’Ange Gabriel, au cours de sa dernière année ici-bas, comme mentionné dans la deuxième partie de cette série, dans le numéro précédent de notre magazine. Le Prophète ﷺ dit à Aïcha, qu'Allah soit satisfait d'elle : "Ô Aïcha, l’Ange Gabriel révisait le Coran avec moi une fois par an, mais cette année il l'a révisé deux fois, et je ne le vois pas sans que ma fin ne soit proche." Ce qui signifie que je sens que ma mission prophétique est terminée et que je quitterai bientôt cette vie.
Ce qui distinguait le compagnon Zaid ibn Thabit des autres était qu'il écrivait le Coran pour le Messager d'Allah, paix et bénédictions soient sur lui, plus que les autres, et qu'il ait été témoin de la dernière révision que le Messager d'Allah, paix et bénédictions soient sur lui, a présentée à l’Ange Gabriel, dans laquelle ce qui avait été abrogé et ce qui était resté fut clarifié. Abou Abderrahman As-Soulemi a dit : "Zaid ibn Thabit a lu le Coran devant le Messager d'Allah, paix et bénédictions soient sur lui, dans l'année où Allah l'a rappelé deux fois, et cette lecture a été appelée la lecture de Zaid ibn Thabit, parce qu'il l'a écrite pour le Messager d'Allah, paix et bénédictions soient sur lui, et il l'a lue devant lui, et il a été témoin de la dernière révision. Il a continué à la réciter aux gens jusqu'à sa mort. C'est pourquoi Abou Bakr et Omar l'ont choisi pour le regroupement ...".
Nous avons mentionné que le calife Omar Ibn Al-Khattab, qu'Allah soit satisfait de lui, a demandé à Zaid ibn Thabit de retracer le Coran pour le regrouper. Zaid hésitait à accomplir une tâche que le Prophète ﷺ n'avait pas entreprise. Il a également hésité avant que le sage de la communauté, Omar Ibn AlKhattab, qu'Allah soit satisfait de lui, ne le persuade. Omar a ensuite convaincu le calife d'accepter la suggestion de Zaid, qui a dit : "Par Allah, si on me chargeait de déplacer une montagne parmi les montagnes, cela ne me semblerait pas plus lourd que ce qui m'a été confié."
Ainsi, Zaid a commencé le processus de compilation du Noble Coran selon une méthodologie scientifique précise. Il a annoncé publiquement que quiconque avait quelque chose du Coran, écrit du temps du Prophète ﷺ après la dernière révision présentée par lui à Gabriel, devait venir le voir. Avez-vous vu comment Zaid ibn Thabit ne voulait que les parties du Coran qui avaient été écrites en présence le Prophète ﷺ? Et il n’accepterait jamais les parties qui ont été recopiées. Vous pourriez dire : comment peut-il être sûr qu'elles sont des parties authentiques écrites en présence du Prophète ﷺ ? Nous disons : Zaid ibn Thabit a exigé deux témoins pour chaque partie, attestant qu'elle avait été écrite en présence du Prophète ﷺ, après la dernière révision.
S'il y avait deux témoins, il les acceptait ; sinon, il les rejetait, bien qu'elles puissent être authentiques. Zaid ibn Thabit a compilé tout le Coran selon cette méthodologie stricte, à l'exception de deux versets : celui dans la sourate At-Tawbah, verset 128 : "Certes, un Messager vous est venu, de vousmêmes, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux." ; et celui dans la sourate Al-Ahzab, verset 23 : "Parmi les croyants, certains ont rempli ce qu'ils ont promis à Allah...".
Ces deux versets ont été retrouvés chez un compagnon éminent nommé Khuzaima ibn Thabit - qu'Allah soit satisfait de lui - qui a été interrogé sur deux témoins attestant qu'ils avaient été écrits en présence du Prophète ﷺ . Mais il n'avait pas de témoin, bien que Zaid se souvienne de ces deux versets, et de nombreux compagnons aussi les connaissaient. Cependant, ils ont rappelé l'histoire de Khuzaima avec le Prophète ﷺ lorsqu'il a acheté un cheval à un bédouin.
Ils se sont mis d'accord sur un prix, mais les gens ont tenté d'arnaquer le bédouin en lui offrant un prix plus élevé que celui pour lequel le Prophète ﷺ avait acheté le cheval. Le bédouin a alors renié la vente et a demandé : "N'as-tu pas de témoins ?" Khuzaima ibn Thabit et d'autres compagnons étaient présents. Le Prophète ﷺ a demandé : "N'as-tu pas acheté ce cheval à ce bédouin ?" .
Alors qu'il niait, Khuzaima s'est avancé et a dit : "Je témoigne, ô Messager d'Allah." Il s'est ensuite tourné vers le bédouin et lui a dit : "Le Messager d'Allah a acheté ce cheval chez toi, et je témoigne de Maintenant, Zaid, qu'Allah soit satisfait de lui, a obtenu les fragments coraniques écrits en présence du Prophète ﷺ avec le témoignage de deux hommes, conformément à la dernière révélation que le Prophète ﷺ a présentée à l'ange Gabriel. Il a ensuite entrepris la deuxième étape : la transcription de ces fragments dans un seul livre, en respectant l'ordre des versets et des sourates tel qu'il avait été révélé au Prophète ﷺ . Cela signifie qu'il recopiait ces textes tels qu'ils étaient, sans y apporter de modification, ni dans les lettres, ni dans les mots. Tout ce que nous voyons dans le Coran aujourd'hui a été écrit en présence du Prophète ﷺ .
Parmi les musulmans, un Coran authentifié et vérifié est apparu, dépourvu de ces premiers fragments, un Coran complet avec un ordre continu des versets et des sourates, conformément à la dernière révélation que le Prophète ﷺ a présentée à l'ange Gabriel. Ce Coran est resté entre les mains du calife Abou Bakr As-Siddiq, qu'Allah soit satisfait de lui. Il a été appelé "le Coran de l'Imam" ou "le Coran l'Imam ".
La leçon principale que nous pouvons tirer de l'événement de la compilation du Coran dans un seul recueil, et du rôle de Zaid à cet égard, est que le Coran est de nature divine dans son arrangement et dans sa récitation. C'est-à-dire que les sourates du Coran telles qu'elles figurent dans le Coran d'Othman entre nos mains sont un arrangement définitif, divinement ordonné au Prophèteﷺ avec l’Ange Gabriel, par son Seigneur, dont Zaid ibn Thabit a été témoin.
Il est également rapporté que Zaid ibn Thabit a récité le Coran au Prophète ﷺ deux fois au cours de l'année où Allah Le Tout puissant l'a pris. Les gens se sont alors mis d'accord sur cette récitation, et elle a été appelée la récitation de Zaid ibn Thabit, car il l'a écrite pour le Prophète ﷺ et l'a récitée devant lui. C'est la récitation que les émigrants (El-Mouhajirines) et les auxiliaires (El-Ansars) ont utilisée et qui est devenue célèbre parmi eux sous le nom de "récitation publique".
Il ne fait aucun doute que les révélations, qu'elles aient été présentées par le Prophète ﷺ à Gabriel - que la paix soit sur lui - ou par Zaid ibn Thabit - qu'Allah soit satisfait de lui - au Prophète ﷺ étaient toutes ordonnées de manière précise et conformes à une structure bien définie. Ce sont les mêmes morceaux qui ont été utilisés par Zaid dans la première et la deuxième compilation, qui ont été obtenus sous le califat du troisième calife Othman ibn Affan, qu'Allah soit satisfait de lui. C'est ce que nous aborderons dans le prochain numéro de notre magazine, avec l'aide d’Allah ToutPuissant.
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