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Récits célestes (n°11) - Toute l’histoire du Prophète Moïse



Parmi les plus belles histoires racontées dans le Noble Coran, figure l’histoire du Prophète Moïse en arabe « Moussa » (paix soit sur lui). Ce récit, à la fois fascinant et riche en enseignements, est révélateur de la sagesse divine. Moïse, le prophète qui a parlé directement à Dieu, incarne dans son récit, la compassion divine, ainsi que la miséricorde et la générosité de Dieu, qui se manifestent à travers sa mère. Ce récit nous enseigne également, la patience face à l’adversité et révèle la puissance d’Allah. Dans cet article, nous allons retracer cette histoire en suivant la séquence décrite dans le Coran.

 

Allah a donc choisi Ses messagers avec soin, leur offrant des lignées nobles et des familles honorables au sein desquelles ils ont grandi. Il a également sélectionné pour eux des compagnons et des disciples dévoués. Le Coran décrit en détail les moments les plus intimes et humains de la naissance du noble prophète Moïse, ainsi que les moments de douleur intense et de souffrance vécus par sa mère, paix soit sur eux.

 

La naissance du Prophète Moïse : Entre la joie de deux mères et le Destin Divin

 

Le prophète Moïse (paix soit sur lui) est né en Égypte, à l'époque des pharaons. Son peuple, les Baní Israël, vivait alors sous l'oppression. Moïse naquit l'année où le pharaon avait ordonné de tuer tous les nouveau-nés mâles. Craignant pour la vie de son fils, sa mère reçoit une révélation divine : elle devait placer son bébé dans un panier et le déposer sur les eaux du Nil. Allah dit : « lorsque Nous révélâmes à ta mère ce qui fut révélé : Mets-le dans le coffret, puis mets celui-ci dans les flots pour qu’ensuite le fleuve puisse le mener sur la rive ; un ennemi à Moi et à lui le prendra. « Et J’ai répandu sur toi une affection de Ma part, afin que tu sois élevé sous Mon œil. » (Sourate Taha, versets : 38 et 39).

 

C'est alors que l'intervention divine survint pour sauver le Prophète attendu des Baní Israël. Allah inspire à la mère de Moïse une action impensable et unique dans l'histoire : « Et Nous révélâmes à la mère de Moïse : Allaite-le. Puis, quand tu craindras pour lui, dépose-le dans le fleuve. Ne crains rien et ne t'attriste pas. » (Sourate Al-Qasas, verset 7)


La miséricorde divine se manifeste par les mots de la femme de Pharaon : « Et la femme de Pharaon dit : « cet enfant réjouira mon œil et le tien, ne le tuez pas. Peut-être nous sera-t-il utile ou le prendrons-nous pour enfant. » (Sourate Al-Qasas, verset 9). Allah protège le bébé Moïse par l'amour, plus puissant que toute arme. Assia femme de Pharaon était une femme pieuse et compatissante, a pu vaincre, par son amour, la cruauté et la tyrannie du Pharaon.


Quand la grâce divine intervient pour rendre le nourrisson à sa mère : « Nous lui avions interdit auparavant le sein des nourrices. Alors sa sœur dit : « Voulez-vous que je vous indique les gens d'une maison qui s'en chargeront pour vous, tout en étant bienveillants à son égard ? » Ainsi, Nous le rendîmes à sa mère, afin que son œil se réjouisse et qu'elle ne s'attriste pas, et qu'elle sache que la promesse d’Allah est vraie. » (Sourate Al-Qasas, versets 12 et 13). Ainsi le Prophète Moïse retourne dans les bras de sa maman comme Dieu a promis. C’est la volonté et la force du Tout Miséricordieux, le très Miséricordieux.


Le Prophète Moïse quitte sa ville natale

 

Malgré son éducation dans le palais de Pharaon et son exposition à l'injustice et à la corruption du père adoptif, Moïse (paix soit sur lui) refusait de suivre ces voies qui lui étaient tracées. Il s'opposait fermement aux pratiques de Pharaon, demeurant vertueux et éloigné de toute forme d'injustice. Comme Allah le dit : « Et lorsqu'il eut atteint sa maturité et sa pleine vigueur, Nous lui donnâmes sagesse et savoir. C'est ainsi que Nous récompensons ceux qui font le bien. » (Sourate Al-Qasas, verset 14). 

 

Moïse (que la paix soit sur lui) a grandi entre les bras de sa mère et l’amour d’Assia, épouse de Pharaon, Dieu le Tout-Puissant l’a choisi parmi tous les gens pour être son Prophète. Il a mis en place les conditions pour que son message commence dans une terre différente de celle où il est né.


Ainsi, Moïse (paix soit sur lui) vécu son enfance et sa jeunesse en Égypte, mais après son histoire avec la mort du Copte, sa vie a pris un nouveau tournant. Moïse, étant un homme pieux, avait des partisans parmi les Baní Israël, qui se rassemblaient autour de lui, écoutaient ses enseignements et désapprouvaient les actions de Pharaon. Un jour, entrant discrètement dans la ville, pendant une période de repos, il trouve deux hommes se battant, l'un issu de son peuple, et l'autre était Copte. L'Israélite appelle Moïse à l'aide, ce dernier frappe le Copte, le tuant accidentellement. Allah dit : « Moïse entra dans la ville à l’insu de ses habitants. Il y trouva deux hommes qui se battaient : un de ses partisans et un de ses adversaires. Celui qui était de son parti demanda son aide contre celui qui était au nombre de ses ennemis. Moïse lui donna un coup de poing et le tua. Il dit : « Voici une œuvre du Démon : c’est un ennemi qui égare les hommes. » (Coran Al-Qasas, verset 15)


Le lendemain, revenant en ville, Moïse trouve de nouveau l'Israélite se quereller avec un autre Copte. Cette fois, Moïse refuse de l'aider. En représailles, l'Israélite révéla que c'était Moïse qui avait tué l'homme, la veille. Craignant la vengeance des Coptes, Moïse s'enfuit vers la région de Madian.


En arrivant à Madian, il rencontre deux femmes qui ne pouvaient abreuver leurs troupeaux. Moïse leur tend la main pour les aider, puis se repose. L'une des femmes revient timidement vers lui, l'invitant à rencontrer leur père. Ce dernier, après avoir honoré Moïse, lui propose de travailler pour lui en échange du mariage avec l'une de ses filles, ce que Moïse accepte.


Le commencement de la mission divine (la prophétie)


« Puis, lorsque Moïse eut accompli la période convenue, et qu’il se mit en route avec sa famille, il vit un feu du coté du Mont. Il dit à sa famille : Demeurez ici, Jai vu du feu. Peut-être vous en apporterai-je une nouvelle ou un tison de feu afin que vous vous réchauffiez. » (Sourate Al-Qasas, verset 29)


Un jour, Moïse (que la paix soit sur lui) retourne en Égypte avec sa famille. Arrivé à destination, Il trouve l’endroit en proie aux flammes, et lorsqu'il s'en approcha, Dieu le Très-Haut lui parle, lui disant qu'Il était le Seigneur des mondes et qu'Il l'avait choisi comme prophète pour guider les gens à L'adorer seul, comme il est mentionné dans le Noble Coran : « Puis quand il y arriva, on l’appela, du flanc droit de la vallée, dans la place bénie, à partir de l’arbre : « Ô Moïse ! C’est Moi Allah, le Seigneur de l’univers ». (Sourate Al-Qasas, verset 30)


Dieu -le Très-Haut- montre à Moïse Ses miracles et lui ordonne de se rendre auprès de Pharaon pour l'inviter à reconnaître l'unicité de Dieu. Le Prophète Moïse demanda alors à Allah le Très-Haut de l'aider, de se faire accompagner par son frère Aaron, car il était plus éloquent que lui.


C’est ainsi que commence sa véritable mission prophétique, marquée par de nombreux miracles et grands événements, dans le but de diffuser le message de l’Unicité divine.


Moïse et son frère Aaron se rendent auprès de Pharaon et l'invitent à adorer et à reconnaître l'unicité de Dieu, le Très-Haut. Pharaon rejete leur message et se moque d'eux. Moïse (paix soit sur lui) lui dit alors, qu'il avait des preuves de la véracité de ses paroles sous forme de miracles qu’Allah, le Très-Haut, lui avait accordés. Moïse jette alors son bâton, qui se transforme en serpent, et introduisit sa main dans son manteau, pour la ressortir, blanche, d'une blancheur éclatante. « Et Jette ton bâton » ; Puis quand il le vit remuer comme si c’était un serpent, il tourna le dos sans même se retourner. » Ô Moïse ! Approche et n’aie pas peur : tu es du nombre de ceux qui sont en sécurité. Introduis ta main dans l’ouverture de ta tunique, elle en sortira blanche, sans aucun mal. Serre ton bras contre toi pour ne pas avoir peur. Voilà deux preuves décisives de ton Seigneur, destinées à Pharaon et aux chefs de son peuple. Ce sont des gens pervers ! »    (Sourate Al-Qasas, versets 31 et 32)


Voyant cela, Pharaon l'accuse d'être un magicien et demande aux sorciers de son peuple de le défier. Quand les sorciers sont venus et ont étalé leurs savoirs en magie, Moïse leur dévoile, alors, les miracles qu'il avait apportés. Ils finirent ainsi par reconnaitre la vérité et crurent en lui, confirmant ses paroles. Le peuple d'Israël crut également en lui et le suivit.


Cela va accroitre la colère de Pharaon, qui devient encore plus tyrannique envers eux. Alors, Allah le Très-Haut ordonne à Moïse de prendre son peuple et de partir. En chemin, Pharaon et ses soldats les poursuivent. Allah, SWT, demande à Moïse de frapper la mer avec son bâton, comme Il le dit : « Nous révélâmes à Moïse : « Frappe la mer de ton bâton. » Et la mer se fendit en deux, formant de part et d'autre comme deux gigantesques pans de montagnes. » (Sourate Ach-choura, verset 63).


La mer se divise alors, permettant au peuple de Moïse de traverser et d'échapper à Pharaon. Pharaon et ses soldats, allant à leur poursuite, finissent engloutis par les eaux et périrent.


La révélation de la Torah


Moïse quitte à nouveau l'Égypte, cette fois-ci avec le peuple d'Israël. Allah lui ordonne de venir à Lui, le Prophète va parler avec Dieu, qui lui révèle la Torah sur des tablettes, en lui ordonnant de suivre et d'enseigner ses préceptes aux gens, tout en le mettant en garde contre le rejet de ce qu'elle contenait. À son retour, Moïse (paix soit sur lui) trouve son peuple en train d'adorer une idole en forme de veau, fabriquée par un homme nommé le Samaritain. Moïse (paix soit sur lui) se met en colère, ordonnant à son peuple de demander pardon et de se repentir auprès d’Allah, en leur expliquant qu'il ne fallait adorer que Lui et ne rien Lui associer. Le peuple regrette ses actes et demande pardon à Dieu, comme Il le dit : « Et quand ils se furent repentis et virent qu'ils s'étaient égarés, ils dirent : Si notre Seigneur ne nous fait pas miséricorde et ne nous pardonne pas, nous serons assurément du nombre des perdants. » (La sourate Al-Araf, verset 149).


L'histoire de la vache


L'histoire suivante relate l'ordre donné par Allah, le Très-Haut, aux Israélites de sacrifier une vache. Ils interrogent alors abondamment sur ses spécificités. Après l'avoir identifiée et sacrifiée, Dieu leur commande de toucher le cadavre avec un morceau de cette vache. Le mort revient alors à la vie pour désigner son assassin avant de décéder une seconde fois. Cela est rapporté lorsque Moïse dit à son peuple : « Dieu vous ordonne de sacrifier une vache ». Ils répondent : « Te moques-tu de nous ? » Moïse réplique : « Je cherche protection auprès de Dieu pour ne pas être du nombre des ignorants » (Sourate Al-Baqara, verset 67).


Histoire de Moïse avec Al-Khidr


Moïse cherche à apprendre auprès d'Al-Khidr et s'approche de lui. Al-Khidr accepte à condition que Moïse ne questionne pas ses actions. Lorsqu'Al-Khidr endommage un bateau, Moïse intervient malgré tout, mais Al-Khidr lui rappelle leur accord. Plus tard, Al-Khidr pose un autre acte étonnant, incitant Moïse à interroger à nouveau, ce à quoi Al-Khidr réitère leur entente. Moïse promet alors de se séparer de lui s'il posait une autre question. Enfin, Al-Khidr répare un mur dans une communauté avare, et lorsque Moïse demande pourquoi, Al-Khidr annonce la fin de leur compagnonnage et révèle les raisons de ses actes : il avait endommagé le bateau pour le soustraire à un roi injuste, tué un enfant pour épargner à ses parents pieux une future souffrance, et réparé le mur pour protéger le trésor de deux orphelins, enfants d’un homme vertueux. Comme le Coran le relate : « Ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions accordé une miséricorde de Notre part et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous. Moïse lui dit : Puis-je te suivre, à condition que tu m'apprennes de ce qu'on t'a appris concernant une bonne direction ? Il dit : Tu ne pourras pas rester patient avec moi. » (Sourate Al-Kahf, versets 65-67).



*Article paru dans le n°27 de notre magazine Iqra.



 

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