« Grâce à notre génie scientifique et technologique, nous avonsfait ce monde un quartier. Et maintenant, par notre engagement moral et éthique, nous devons en faire une fraternité. Nous devonstous apprendre à vivre ensemble en tant que frères, sinon nous périrons ensemble en tant qu’idiots »
Martin Luther King Homme politique, pasteur, religieux (1929-1968)
L’Église du Saint-Sépulcre, également connu sous le nom de basilique de la Résurrection ou « kanissat Al-Kiyama », pour les chrétiens orientaux, incarne bien plus qu’un simple lieu de culte. C’est un emblème de résilience, de coexistence et de symbiose interreligieuse.
Nichée au cœur de la vielle ville de Jérusalem, en Palestine, cette église historique témoigne d’un passé riche et complexe. Érigée en l’an 325 après J-C, sous les auspices de Sainte Hélène, elle s’est imposée comme un point d’attraction pour les Chrétiens de la planète.
Les murs de l’Église abritent des lieux saints vénérés par les Chrétiens, tels que la pierre de l’onction, associée, selon eux, à la crucifixion de Jésus (Paix d’Allah soit sur lui), ainsi que le tombeau vide, où leur tradition raconte qu’il serait ressuscité.
Ces sanctuaires revêtent une signification spirituelle profonde qui symbolise la mort et la renaissance du Christ, d’après la croyance chrétienne.
La saga de l’église du Saint-Sépulcre
Au-delà de son caractère sacré, l’Église a été le théâtre de tensions et de dissensions entre différentes communautés chrétiennes qui revendiquent des droits de propriété et de contrôle sur ses espaces. Ces conflits ont souvent porté sur des questions de liturgie, de propriété des lieux saints et même sur des querelles territoriales entre les différentes branches du christianisme.
Parmi les désaccords les plus notables, il y a eu des différents sur les droits du culte et les responsabilités de maintenance de certaines parties de la basilique, ce qui a parfois conduit à des tensions et des confrontations physiques entre les fidèles et les clercs de différentes confessions historiques. Et théologiques au sein du christianisme, mais ils sont également exacerbés par les considérations politiques et territoriales dans la région de Jérusalem.
Les clés de l'église du Saint-Sépulcre
L’histoire de Kanissat Al-Kiyama est également marquée par des moments de tolérance et de collaboration interreligieuse. Depuis des siècles, deux familles musulmanes se partagent la responsabilité de la garde des clés de l’Église. Cette tradition fut initiée à l’époque de Salah-Eddine Al-Ayubi, en 1187, à la suite d’un conflit communautaire chrétien. La solution trouvée fut alors de confier les clés de l’édifice aux musulmans voisins, illustrant l’esprit de respect mutuel et inspirant la coexistence interreligieuse.
Les clés de l'Église du Saint-Sépulcre transcendent leur simple statut d'artefacts historiques, elles symbolisent un héritage de coexistence et de compréhension entre les différentes communautés religieuses de la région. Elles rappellent que malgré les divergences doctrinales, la fraternité et l'entente peuvent prévaloir. En ces temps tumultueux où certaines divisions politiques semblent insurmontables, l'Église du Saint-Sépulcre demeure un phare d'espoir, illustrant la possibilité d'une cohabitation pacifique et harmonieuse entre les hommes de toutes appartenances.
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