« Je forme le vœu que l’organisation de ces Jeux
soit pour tout le peuple de France
une belle occasion de concorde fraternelle
permettant, au-delà des différences
et des oppositions, de renforcer l’unité de la Nation »
Message du pape François, vendredi 19 juillet 2024
« En cette période troublée où la paix mondiale se trouve gravement menacée, je souhaite ardemment que chacun ait à cœur de respecter la trêve qui débute en ce jour. » C’est par ce message du Pape François, empreint d’espoir que Monseigneur Ulrich a ouvert la messe célébrant la Trêve Olympique, le vendredi 19 juillet, à l’église de La Madeleine à Paris. Cette messe parée d’une atmosphère de paix et d’amour, illuminant ses rues et accueillant 800 fidèles et officiels sous ses voûtes majestueuses.
À une semaine de l’inauguration des Jeux Olympiques de Paris 2024, la messe a été célébrée avec une solennité remarquable par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris. À travers ses paroles empreintes d’amour et de sérénité, il a souligné : « Certes, cette trêve olympique ne fera pas cesser les conflits en cours, mais le désir de paix se répand à la faveur des rencontres que permettent ces événements sportifs. » Cette conviction de paix et d'unité a été au cœur de toute la célébration.
Mgr Laurent Ulrich était accompagné par Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique à Paris, et de nombreux évêques de la région Île-de-France. Mgr Emmanuel Gobillard, évêque de Digne et délégué du Saint-Siège pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, était également présent ainsi que l’équipe de Holy Games. Cette célébration a transcendé le cadre religieux pour devenir un puissant appel à l’unité, réaffirmant les valeurs de paix, de solidarité et de fraternité.
Sous les immenses voûtes de l’église conçue comme un temple grec par Napoléon Bonaparte, 150 diplomates, membres de comités olympiques nationaux et athlètes de haut niveau, étaient présents. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre de la Culture, Rachida Dati, la maire de Paris, Anne Hidalgo et le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, ont tous été profondément touchés par une émotion collective. Les prières se sont harmonieusement mêlées aux notes de musique sacrée, élevant les esprits et les cœurs.
Cette journée restera dans les annales comme un hommage à l’harmonie et à la compréhension entre les peuples, en prélude à ce grand rassemblement sportif mondial. De l’église de La Madeleine, un désir universel de paix et d'unité émerge. Les prières lues en plusieurs langues, y compris en langue des signes, quarante prêtres, une dizaine d’évêques ainsi que de nombreux diacres ont célébré un office de plus d’une heure, alternant chants, lectures et prises de parole.
La cérémonie s'est conclue par un lâcher de colombes, symbole d'espoir et de paix, rappelant que, malgré les conflits et les difficultés, l’aspiration à une paix universelle demeure. Les Jeux Olympiques offrent l'occasion de renforcer la solidarité, de porter une attention particulière à ceux qui sont plus vulnérables et de créer des liens entre les peuples. Chacun est invité à devenir un acteur quotidien de cette paix, afin que l'espérance reste vivante.
Pour rappel, la trêve olympique est une période de paix, une tradition qui invite à l'arrêt des conflits dans le monde durant les JO. Cette tradition exigeait que tous les conflits cessent pendant la Trêve, qui s'étendait du septième jour avant l'ouverture des Jeux jusqu'au septième jour après leur clôture. Cela permettait à tout le monde de se rendre aux Jeux et de rentrer chez eux en toute sécurité.
La Trêve olympique initiée au IXe siècle avant J.C dans la Grèce ancienne sous le nom de « Ekecheiria », a été mise en place dans un contexte de guerre et d’instabilité. Ravivée en 1896 pour promouvoir la paix grâce aux valeurs éducatives du sport, elle a été relancée par le CIO dans les années 1990. Ce renouveau visait à protéger les intérêts des athlètes et du sport, tout en utilisant le sport pour favoriser la paix, le dialogue et la réconciliation.
*Article paru dans le n°29 de notre magazine Iqra.
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