Les musulmans fêtent l'Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois de Ramadan et donc la rupture définitive du jeûne. Cette célébration a lieu le premier jour après la fin du mois de jeûne, donc vingt-neuf ou trente jours après son début.
Le Prophète — Paix et bénédictions soient sur lui — a dit : « Toute nation a ses festivités et voici les vôtres. » Dans ce hadith, il fait allusion aux deux fêtes musulmanes (les deux Aïd) et précise qu’elles sont des fêtes spécifiques aux musulmans.
Ces deux fêtes font partie des bienfaits d’Allah pour lesquels nous devons faire preuve de considération et dont nous devons comprendre le sens.
L’Aïd ne représente pas seulement la fin du mois de jeûne : elle symbolise l’esprit du partage et de la solidarité.
A la Grande Mosquée de Paris, l’Aïd al-Fitr se prépare trois jours avant la fin du mois de Ramadan, à partir de la 26ème nuit, la Nuit du Destin, durant laquelle elle a reçu plus de 15000 fidèles en 2024, dans une ambiance familiale, conviviale et surtout spirituelle, avec une veillée jusqu’à la prière de l’aube « el-fajr », un concours de mémorisation du Coran et un quiz pour les enfants.
De cette nuit on commence à se projeter pour le jour de l’Aïd, durant lequel la Grande Mosquée de Paris assure jusqu’à trois prêches de l’Aïd, vu le grand nombres de fidèles.
Le rôle de nos imams est alors d’informer les fidèles sur ce qui constitue l’éthique de ce jour spécial, et les règles à suivre.
Parmi ces règles :
1. L’interdiction du jeûne : il est interdit de jeûner le jour de l’Aïd selon le Hadith d’Abou Sa’îd Al-Khoudrî (Radhiya Allahou Ainhou) dans lequel il rapporte que le Prophète (la paix et les bénédictions soient sur lui) a interdit de jeûner le jour de la rupture du jeûne et le jour de l’al-Adhâ (la fête du sacrifice).
2. Assister à la prière de l’Aïd : certains savants sont d’avis que la prière de l’Aïd est obligatoire. Ceci est l’opinion des savants hanafites et de cheikh Al-Islam Ibn Taymiyah. D’autres savants disent qu’elle est une obligation de suffisance communautaire qui concerne la communauté dans son ensemble. Dès lors qu’un nombre suffisant d’individus s’en chargent, les autres en sont exemptés. Ceci est l’opinion des savants hanbalites. Un troisième groupe de savants est d’avis que la prière de l’Aïd est une sounna fortement recommandée : l’opinion des Malékites et des Chaféites.
3. Accomplir des prières surérogatoires : il n’y a pas de prières surérogatoires à accomplir ni avant ni après la prière de l’Aïd. Ibn ‘Abbâs (Radhiya Allahou Ainhouma) a rapporté que le Prophète (prière et bénédictions sur lui) avait l’habitude de sortir le jour de l’Aïd et de faire deux unités de prière sans les faire précéder ni suivre d’aucune autre prière. Ceci s’applique lorsque la prière est effectuée à l’extérieur. Cependant, si la prière de l’Aïd est effectuée dans une mosquée, il faut accomplir la prière de salutation de la mosquée.
4. Les femmes doivent assister à la prière de l’Aïd : selon notre tradition, tout le monde doit assister à la prière de l’Aïd et se comporter avec droiture et piété.
*Paru dans le n°14 de notre magazine Iqra
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