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Le Hadith de la semaine (n°41) - Les actes ne sont jugés que par leur finalité


D'après Sahl ibn Saad (qu'Allah Soit satisfait de lui), le Prophète ﷺ a dit :


« Les actes ne sont jugés que par leur finalité. »

Rapporté par Al-Boukhar


Ce hadith met en lumière une règle fondamentale en islam, à savoir, la valeur d'une action est jugée en fonction de sa conclusion. Quelle que soit la qualité de son commencement, c'est son issue finale qui en déterminera le mérite. Ce principe puise ses fondements dans les textes sacrés qui mettent en lumière l’importance de la persévérance dans l’obéissance à Allah et de la constance dans la quête d’une fin heureuse, tout en mettant en garde contre l’insouciance et l’illusion d’une suffisance basée sur des œuvres passées.


La conclusion des actes constitue un moment crucial dans la vie de l'être humain, déterminant son destin ultime. Celui qui a la grâce de terminer son existence dans l'obéissance sincère et les bonnes actions se voit honoré par la promesse de la satisfaction divine. À ce sujet, Allah, exalté soit-Il, déclare : « Allah affermit par une parole ferme ceux qui croient, dans la vie présente et dans l’au-delà. » (Sourate Ibrahim verset 27). Cette promesse divine offre une source de sérénité et d’espoir au croyant qui, tout au long de sa vie, s'en remet à Allah et s'attache fermement à Sa religion.


À l'inverse, une mauvaise fin représente un danger redoutable contre lequel l'islam met fermement en garde.


Le Prophète ﷺ a ainsi averti : « Il se peut qu’une personne accomplisse, aux yeux des autres, les actions des gens du Paradis, alors qu’en réalité elle appartient aux gens de l’Enfer. Et il se peut qu’une personne accomplisse, aux yeux des autres, les actions des gens de l’Enfer, alors qu’en réalité elle appartient aux gens du Paradis. » (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).


Les œuvres qui scellent la vie d’un serviteur ne sont ni le fruit du hasard ni d’un moment fortuit, mais le miroir de l’état de son cœur et du chemin qu’il a emprunté tout au long de son existence. Celui qui a mené une vie imprégnée de sincérité et d’obéissance à Allah sera, par Sa grâce, conduit vers une fin honorable. À ce sujet, Allah, le Très-Haut, dit : « Et quiconque obéit à Allah et au Messager... ceux-là seront avec ceux qu’Allah a comblé de bienfaits. » (Sourate An-Nisa' verset 69).


C’est pourquoi le Prophète ﷺ a exhorté les croyants à persévérer dans l’obéissance et à s’y maintenir avec constance, en disant : « Dis : Je crois en Allah, puis demeure droit » (rapporté par Mouslim), et dans un autre hadith : « Les œuvres les plus aimées d’Allah sont celles qui sont accomplies avec persévérance, même si elles sont peu nombreuses » (rapporté par Al-Bukhari et Mouslim).


La repentance et la recherche du pardon divin constituent des voies sûres vers le salut et la promesse d’une fin louable. Quelle que soit la gravité des fautes ou l’ampleur des péchés commis, la miséricorde d’Allah reste accessible, et la porte de la repentance demeure grande ouverte pour le serviteur. Le Prophète ﷺ a ainsi déclaré : « Tous les enfants d’Adam sont enclins à pécher, et les meilleurs d’entre eux sont ceux qui se repentent. » (Rapporté par AtTirmidhi). La constance dans la demande de pardon préserve le croyant de la répétition des fautes, l’éloigne de leur persistance et l’élève vers une proximité accrue avec son Seigneur.


À ce sujet, Allah, le Très-Haut, a ordonné : « Et repentez-vous tous devant Allah, Ô croyants, afin que vous récoltiez la réussite. » (Sourate An-Nur verset 31). Puissions-nous trouver dans ce texte une source d’inspiration pour demeurer constants dans le bien, et sincères dans nos intentions, jusqu’à ce que nous rencontrions notre Seigneur dans un état de soumission totale et d’obéissance parfaite.


Ainsi, il ne sied pas au musulman de se laisser abuser par la satisfaction de ses œuvres pieuses, car il lui incombe de vivre dans une vigilance constante et une crainte lucide d’une mauvaise fin. Le Prophète ﷺ a en effet déclaré : « En vérité, les œuvres ne valent que par leur conclusion. » Ce hadith met en lumière le danger de l’illusion que peuvent engendrer ses propres actions, une illusion susceptible de conduire à la négligence dans la quête de la droiture et de la persévérance.


C’est dans cette perspective que le Prophète ﷺ nous a encouragés à implorer Allah pour une fin vertueuse, formulant cette sublime invocation : « Ô Allah, fais que nos meilleures actions soient celles accomplies à la fin de notre vie, et que le plus beau de nos jours soit celui où nous Te rencontrerons. »


La fin de la vie ne constitue pas un moment aléatoire, mais l’aboutissement logique du cheminement du serviteur et de la sincérité qui a marqué son parcours. Celui qui a vécu pour Allah, animé par l’amour et l’obéissance à Son égard, trouvera en Lui le soutien nécessaire pour demeurer ferme lors des instants décisifs. En revanche, celui qui a consacré son existence à des objectifs éloignés d’Allah verra sa véritable condition révélée au terme de son existence.


C’est pourquoi le musulman doit s’appliquer avec assiduité dans l’obéissance à Allah, intensifier ses invocations et entretenir quotidiennement son lien avec son Seigneur, en espérant qu’Allah scelle son parcours par une fin favorable. Le Prophète ﷺ a d’ailleurs affirmé : « Celui dont les dernières paroles sont : 'Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah', entrera au Paradis. » (Rapporté par Abou Daoud).



*Article paru dans le n°45 de notre magazine Iqra.



 

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