D’après Abou Barza Nadlah ibn Oubayd Al- Aslami (qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (que la prière et la paix soient sur lui) a dit :
« Le Jour de la Résurrection, les deux pieds du serviteur ne s’éloigneront pas avant qu’il ne soit questionné sur sa vie : Quel usage en a-t-il fait ? Sur sa science : de quelle manière l’a-t-il mise en pratique ? Sur ses biens: par quel moyen les a-t-il acquis, et dans quoi les a-t-il dépensés? Et sur son corps : comment l’a-t-il utilisé ? »
Rapporté par At-Tirmidhi, qui l’a qualifié de bon et authentique
Avec la fin de chaque année grégorienne, l’occasion se présente à la personne avisée de procéder à un examen de conscience et d’évaluer ses actions accomplies durant l’année écoulée. À l’heure où le monde assiste à des tragédies poignantes dans des régions comme Ghaza et le Liban, le hadith prophétique rappelant l’importance de rendre compte de notre vie, prend toute sa signification. En effet, ce hadith nous invite à considérer quatre dimensions essentielles : la durée de notre existence, notre jeunesse, nos biens et notre savoir. Toutes ces composantes méritent l’attention du croyant en cette fin d’année, alors qu’il s’interroge sur la manière dont il a employé chaque instant de sa vie, particulièrement dans le contexte douloureux que traversent certains peuples à travers le monde.
Premièrement, en ce qui concerne le temps qui nous est imparti sur cette terre, il est opportun, à cette période de l’année, de nous interroger : comment avons-nous employé l’année qui vient de s’achever ? Avons-nous tiré profit de chaque instant pour progresser spirituellement, nous rapprocher d’Allah, et servir autrui en répandant le bien ? Dans les moments de crise, comme ceux que connaissent Ghaza et le Liban, l’examen de conscience prend une gravité accrue. Le temps qui pourrait être consacré à la prière, à la solidarité avec les victimes, ou au soutien des causes justes est un temps dont nous devrons répondre. Le croyant se doit donc, face à ces épreuves, d’orienter sa vie vers ce qui satisfait Allah, et qu’à chaque instant qui s’écoule, laisser une empreinte positive.
Deuxièmement, il y a la jeunesse, cette étape de la vie si riche en énergie et en capacité de donner. À ce moment charnière, demandons nous comment nous avons mis à profit cette période pour nous améliorer et servir notre communauté, en particulier face aux souffrances que subissent tant de jeunes dans les zones de conflit. Les jeunes ont-ils consacré leur énergie à acquérir un savoir utile, à aider autrui ou à chercher des solutions aux problèmes auxquels le monde est confronté ? Nos jeunes doivent être au cœur des réponses, puiser dans leur vitalité pour instaurer la justice et l’équité, et se tenir fermement aux côtés des opprimés, comme nous le constatons à Ghaza et au Liban.
Troisièmement, le croyant sera interrogé sur ses biens : d’où les a-t-il acquis et comment les a-t-il employés ? En ces temps où tant de personnes souffrent de la guerre et de la misère, il est impératif de se demander : ai-je dépensé mes ressources d’une manière qui plaise à Allah ? Ai-je apporté mon soutien aux nécessiteux, encouragé des initiatives humanitaires ou contribué à soulager la détresse d’autrui ? À l’heure du bilan annuel, souvenons-nous que nos biens ne sont pas notre propriété absolue, mais un dépôt qui doit être investi dans l’amélioration du sort de notre prochain, surtout dans les régions meurtries par la crise.
Quatrièmement, s’agissant du savoir, le croyant sera interrogé, au Jour de la Résurrection, sur la manière dont il l’a acquis et mis à profit. En cette fin d’année, face aux drames que traversent certaines nations, le musulman doit s’interroger : a-t-il employé ses connaissances pour servir la société ? A-t-il offert des solutions, partagé un savoir utile, ou soutenu autrui face aux épreuves qu’il endure ? Dans l’islam, le savoir ne se réduit pas à une simple accumulation de notions, mais constitue un outil de transformation et de réforme. Il incombe donc au croyant de s’investir pleinement pour mettre son savoir au service des plus démunis, surtout lorsque le monde est secoué par l’adversité.
Alors que l’année tire à sa fin, et que le monde est témoin de tragédies particulièrement déchirantes, notamment à Ghaza et au Liban, nous voici tous conviés à une profonde réflexion intérieure. Chaque année offre des possibilités d’épanouissement et de croissance, mais elle impose aussi des responsabilités envers ceux qui souffrent de guerres et de catastrophes. Le bilan de fin d’année ne se limite pas aux dimensions personnelles : il inclut également les enjeux sociaux et humanitaires, qui exigent de nous un engagement sincère et durable.
Le Prophète (que la prière et la paix soient sur lui), dans ce hadith sur la reddition de comptes, nous invite à accorder toute notre attention aux multiples facettes de notre existence : le temps qui nous est donné, notre jeunesse, nos biens et notre savoir. Chacune de ces dimensions requiert une authentique remise en question, dès lors qu’aujourd’hui, nous sommes témoins de souffrances humaines sur divers fronts. Face à cette détresse, le musulman doit se demander : comment contribuer à la solution? Comment mettre mon temps, mon énergie, mes ressources et mon savoir au service d’autrui, afin d’alléger leurs peines ?
*Article paru dans le n°44 de notre magazine Iqra.
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