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Le Hadith de la semaine (n°30) - La suppression des obstacles et le rôle essentiel de la médecine en Islam



Au sujet d'Oussama Ibn Sharik (qu'Allah l'agréée), celui-ci a dit :


« “Aurons-nous commis une faute si nousfaisons ceci ?

Y a-t-il un mal à faire cela ?” Et le Prophète leur répondait : “

Ô serviteurs d'Allah, Allah a levé toute contrainte,

excepté pour celui qui porte atteinte à l'honneur de son frère.

Celui-là est en faute.” Ils demandèrent alors: “

Ô Messager d'Allah, est-il blâmable de ne passe soigner ?

” Le Prophète répondit : “Soignez-vous, Ô serviteurs d'Allah,

car Allah, dans Sa Sagesse, n'a créé aucune maladie

sans y associer un remède,sauf pour la vieillesse.” Ils dirent :

“Ô Messager d'Allah, quel est le meilleur don que puisse

recevoir un serviteur ?” Il répondit : “Un bon caractère.” »

Rapporté par Ibn Majah, At-Tirmidhi, Abû Daoud et An-Nasa’i


Les bédouins interrogeaient le Prophète (paix et bénédictions sur lui) sur ce qui est licite ou illicite dans leur vie quotidienne, afin de savoir ce qu'ils devaient accomplir ou éviter. Le Prophète (paix et salut sur lui) leur répondit qu'Allah avait levé toute contrainte et tout péché pour les questions qu'ils posaient, sauf lorsqu'il s'agit de porter atteinte aux droits des autres, notamment en ternissant l'honneur de son frère. Dans ce cas précis, la personne serait coupable et tomberait dans le péché et serait en faute.


Lorsque le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Ô serviteurs d'Allah, Allah a levé toute gêne, excepté pour celui qui porte atteinte à l'honneur de son frère. Celui-là est en faute », cela met en lumière l'importance capitale de respecter les droits d'autrui. Porter atteinte à l'honneur d'une personne sans son consentement, constitue une véritable transgression. Par cette mise en garde, le Prophète SAWS cherche à prévenir ce type de comportement et à consolider les valeurs humaines et morales à travers cette interdiction.


Ensuite, les bédouins posèrent une nouvelle question au sujet des soins : « Ô Messager d'Allah, est-ce un péché si nous ne nous soignons pas ? ». La réponse du Prophète (paix et salut sur lui) fut claire et éloquente : « Soignez-vous, Ô serviteurs d'Allah, car Allah, exalté soit-Il, n'a créé aucune maladie sans lui associer un remède, sauf pour la vieillesse ». Cette réponse constitue une exhortation forte du Prophète (paix et salut sur lui) à l'adresse des croyants, les incitant à rechercher la guérison et à prendre soin de leur santé. Il rappelle ainsi la grande valeur de la santé et souligne que se soigner est un devoir pour chaque musulman. Par cette réponse, le Prophète montre la relation intime entre la foi et l'action : tout est soumis à la volonté divine, et Allah, dans Sa sagesse, a prévu un remède pour chaque maladie. Cela renforce notre foi en la miséricorde d'Allah et Sa bienveillance envers Ses créatures.


Le hadith se conclut par un rappel fondamental concernant le plus grand bienfait qu'un serviteur puisse recevoir. Les bédouins demandèrent : « Ô Messager d'Allah, quel est le meilleur don qu'un serviteur puisse recevoir ? » Le Prophète (paix et salut sur lui) répondit : « Un bon comportement. » Ce bon caractère est, en effet, l'un des plus grands bienfaits qu'une personne puisse posséder dans ses rapports avec autrui. Il permet de créer des relations harmonieuses, de renforcer les liens sociaux et de jouer un rôle central dans l'édification d'une société vertueuse, fondée sur des principes moraux élevés, que tout musulman doit chercher à instaurer.


Ce hadith offre une vision globale de la relation du musulman avec lui-même, avec la communauté qui l'entoure, et de l'équilibre entre les droits, les libertés, le soin de soi et l'éthique. Il établit un cadre clair qui vise à encourager la responsabilité individuelle et collective, tout en promouvant des valeurs morales élevées. Cet ensemble harmonieux contribue à la création d'un environnement sain et positif, où la préservation des droits et des devoirs permet de construire une société juste et vertueuse.


On retient de ce hadith qui met en lumière plusieurs enseignements fondamentaux : il prohibe catégoriquement la médisance et toute atteinte à l'honneur d'autrui, tout en incitant à utiliser tous les moyens licites pour se soigner, avec une confiance inébranlable en Allah. De plus, il met en avant la grande valeur du bon comportement, considérée comme l'une des plus nobles vertus. Ces enseignements soulignent l'importance de la justice, de la bienveillance et du respect dans les relations humaines, tout en illustrant l'équilibre nécessaire entre la foi sincère en Allah et l'action concrète dans la vie du croyant.



*Article paru dans le n°34 de notre magazine Iqra.



 

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