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Le Hadith de la semaine (n°21) - 'Veille bien sur ce qui t'est utile'

Dernière mise à jour : 29 juil.



Abû Hourayrah (qu'Allah l'agrée) relate que le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) a dit :

« Le croyant fort, est meilleur et plus aimé d'Allah que le croyant faible, et en chacun d'eux il y a du bien. Veille bien sur ce qui t'est utile, sollicite l'aide d'Allah et ne capitule pas ! S'il t'arrive quelque chose, abstiens-toi de dire : « Si » j’avais procédé autrement, cela aurait conduit à telle ou telle issue. » Dis plutôt : « Ceci est le décret d'Allah et Il fait ce qu'Il veut ! », En effet, le terme « si » active les manœuvres du diable. » 

Rapporté par Mouslim


Ce hadith du Prophète énonce des principes fondamentaux qui constituent les piliers de la foi islamique, expliqués de la façon suivante :


Allah, glorifié et exalté soit-Il, est décrit comme étant empreint d'amour, et Il aime véritablement. Il chérit ce qui est en accord avec Ses noms et Ses attributs. Ainsi, en tant que Tout-Puissant, Il aime le croyant fort ; en tant qu'Unique, Il affectionne l'unicité ; en tant que Beauté, Il apprécie le beau ; en tant que Savant, Il valorise les érudits ; en tant que garant de la foi, Il est proche des fidèles ; en tant que Bienfaiteur, Il estime ceux qui font le bien, en tant que Patient, Il admire la patience ; en tant que Reconnaissant, Il chérit ceux qui expriment leur gratitude, en tant que Miséricordieux, Il est attaché à ceux qui sont cléments,  en tant que Paix, Il favorise les pacifistes.


L'amour d'Allah pour les croyants varie, car Il aime certains plus que d'autres, en fonction de la force de leur foi et de la qualité de leurs actes.


Le véritable bonheur de l'individu réside dans son assiduité à rechercher ce qui lui est profitable, tant dans ce monde que dans l'au-delà. L'assiduité se définit par l'effort soutenu et l'empressement à atteindre ce qui est avantageux. La pleine réalisation de soi s'accomplit à travers cette quête assidue du bénéfique, en y consacrant les efforts nécessaires. Si une personne se montre assidue pour des choses qui ne lui sont pas profitables, ou si elle accomplit des actions productives sans assiduité, alors sa perfection s'en trouve diminuée en conséquence. Le bien ultime réside donc dans l'assiduité à rechercher ce qui est véritablement bénéfique.


Les efforts humains ne portent fruit que grâce à l’aide et à la bénédiction d’Allah. Le Prophète (que la paix et la bénédiction soient sur lui) nous a enseigné à demander l’aide d’Allah, comme il est dit : « Nous T'adorons et nous demandons Ton aide ». Ainsi, persévérer dans la recherche de ce qui est favorable est en réalité une forme d’adoration d’Allah, et elle ne peut être pleinement réalisée sans Son aide. Le découragement est en contradiction avec l'ardeur à rechercher ce qui est bénéfique et à solliciter l'aide d'Allah. L'individu diligent qui demande l'assistance d'Allah est à l'antipode de celui qui se laisse gagner par le découragement. En effet, le découragement pave la voie aux manigances de Satan, incitant à des réflexions telles que « si seulement j'avais agi autrement, les choses auraient été différentes ». Ce genre de pensée engendre le blâme, le désespoir, la colère, le regret et la tristesse, qui sont autant de manifestations des intrigues de Satan. C'est pour cette raison que le Prophète (SAWS) a recommandé d'éviter de commencer nos actions avec de telles pensées, nous invitant plutôt à reconnaître et accepter le destin déterminé par Allah.


Si un événement qui n'était pas destiné à se produire lui échappe, il doit reconnaître le destin et accepter qu'il ne puisse pas modifier ce qui avait été ordonné par Allah. Dire « si seulement j'avais fait ceci, cela aurait été différent » est futile et ne fait qu'accentuer la tristesse et le désespoir. Le Prophète (que la paix et la bénédiction soient sur lui) a enseigné de dire « Ce qui est arrivé est décrété par Allah et Il fait ce qu'Il veut. »


Le musulman est appelé à se soumettre à la volonté d'Allah et à accepter son destin avec satisfaction. Ce qu'Allah décide se réalisera inévitablement et nul ne peut modifier ses décrets sans son consentement. Si une personne s'est investie au maximum dans ses actions, a utilisé tous les moyens à sa disposition et a sollicité le bien auprès d'Allah, elle doit alors remettre entièrement son sort entre ses mains. Elle doit comprendre que la décision d'Allah est toujours la meilleure, même si les circonstances peuvent sembler défavorables au premier abord.

 

La foi se compose de croyances intérieures, de paroles exprimées et d'actions réalisées. Les niveaux de dévotion, d'amour pour Dieu et de pratique religieuse varient parmi les croyants, les situant ainsi à différents niveaux de la foi.


Ce hadith nous encourage à agir en prenant les mesures appropriées tout en demandant l'aide d'Allah et en acceptant son décret. Il met en lumière le concept du destin, du libre arbitre, et la nécessité de rester engagé dans l'adoration, tant de manière visible qu'invisible, indépendamment du résultat atteint.


Le Prophète Mohamed (que la paix et la bénédiction soient sur lui) a transmis des enseignements qui nourrissent l'espoir, le courage et la force parmi les musulmans, les façonnant en individus bénéfiques et bienveillants qui propagent la bonté, la générosité et les bienfaits à travers le monde. Un croyant ferme dans sa foi est considéré comme supérieur et plus cher à Allah que le croyant moins déterminé, même si chaque croyant possède des qualités louables. La force méritoire peut résider dans l'obéissance, la résilience de l'esprit, ou la solidité financière, En revanche, une force qui engendre l'orgueil et la domination est considérée comme répréhensible.


La faiblesse louable se manifeste par la douceur et l'humilité envers Allah, tandis que la faiblesse nuisant à l'accomplissement des obligations envers Allah, est blâmable.


Ce hadith aborde donc plusieurs dimensions de la vie du croyant, allant de sa foi en Allah et ses pratiques quotidiennes, à sa confiance en Allah dans la gestion de toutes ses affaires.



*Article paru dans le n°25 de notre magazine Iqra.



 

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